- Genre
- Drame
- Année
- 1990
- Durée
- 1h56
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Gluvi barut
Quand le silence porte plus de danger que la poudre.
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Synopsis
Dans la Bosnie rurale des années 1940, l’ancien instituteur Ćamil, interprété avec intensité par Mustafa Nadarević, s’installe dans un village isolé pour échapper aux affres de la guerre. Peu à peu, il est confronté à la méfiance des villageois traumatisés par l’occupation et les conflits internes. Entre la solidarité vacillante et la peur omniprésente, chaque habitant cache ses propres blessures et secrets, tandis qu’un mystérieux trafic de munitions renforce un climat de suspicion. Le réalisateur Boro Drašković tisse un récit à la fois intime et épique où l’espoir et la désillusion se côtoient. Sans jamais sombrer dans le manichéisme, Gluvi barut explore les contradictions humaines lors d’une période sombre de l’Histoire : la force du collectif face à la cruauté de la guerre, la quête de rédemption et le poids des silences. Avec sa photographie soignée et son atmosphère pesante, le film offre une immersion troublante dans un monde où chaque geste peut être décisif et où la parole devient parfois plus dangereuse que la poudre.
Distribution et personnages
Critiques
Gluvi barut a bénéficié d’un accueil globalement positif, salué avant tout pour la qualité de son casting et la puissance de son récit. Sur IMDb, le long-métrage obtient une note de 7,5/10, reflet d’un public impressionné par la prestation de Mustafa Nadarević et la justesse des seconds rôles. De nombreux spectateurs ont relevé la profondeur psychologique des personnages et la tension dramatique qui ne faiblit pas, malgré un rythme parfois jugé contemplatif. L’absence de note sur Rotten Tomatoes et Metacritic traduit plutôt la rareté des revues anglophones concernant ce film d’Europe de l’Est, mais cela n’a pas empêché plusieurs festivals et revues spécialisées de le mettre en avant lors de rétrospectives consacrées au cinéma yougoslave.
La critique francophone a souligné « l’atmosphère crépusculaire » créée par Drašković, ainsi que la justesse de la direction artistique, particulièrement dans la reconstitution des villages et des paysages balkanique. Certains commentateurs ont trouvé la narration un peu touffue, regrettant une exposition un peu longue avant d’entrer pleinement dans l’intrigue. En revanche, la plupart conviennent que l’émotion distillée par la mise en scène et la musique renforce l’impact du film sur le spectateur. En somme, Gluvi barut est perçu comme une œuvre exigeante, qui privilégie l’ambiance et le détail psychologique à l’action pure, et qui marque par sa simplicité formelle et son engagement humaniste.
